CONSOMMER RéGULIèREMENT CES FRUITS RéDUIRAIT LE RISQUE DE DéPRESSION PLUS TARD DANS LA VIE

Si elle peut se manifester à tout moment, il existe tout de même quatre périodes clé de risque de dépression : l’adolescence, la maternité, l’existence d’une maladie chronique et enfin, l’avancée en âge, rapporte Sciences et Avenir.

“Entre 55 et 85 ans, près d’une personne sur cinq, est en souffrance psychologique”, explique le Pr Frédéric Limosin, chef de service à l’hôpital Corentin- Celton, dans ce même article.

Cependant, des chercheurs de la Yong Loo Lin School of Medicine de l'Université nationale de Singapour viennent de publier une étude dans The Journal of Nutrition, Health and Aging, le 6 juin 2024.

Dans leurs travaux, ils montrent que la consommation de certains fruits autour de la cinquantaine pouvait réduire la probabilité de développer des symptômes dépressifs.

Orange, mandarine, banane : ces fruits qui réduisent les risques

Les chercheurs ont analysé la consommation de 14 fruits et 25 légumes sur plus de 13 000 participants, âgés en moyenne de 52 ans, pendant près de 20 ans.

Les symptômes dépressifs ont été évalués à l'aide de l'échelle de dépression gériatrique lors d'entretiens de suivis pour mesurer les résultats liés au vieillissement, tels que la fonction cognitive, les limitations instrumentales et les facteurs psychosociaux.

La consommation de plusieurs types de fruits, en particulier l'orange, la mandarine, la banane, la papaye et la pastèque, était donc associée à une réduction de la probabilité de l'apparition d’une dépression.

En revanche, pour les légumes, le même constat n’a pas été opéré.

À partir de 3 fruits par jour, le risque diminue de 21 %

Dans la population étudiée, “les participants qui consommaient au moins 3 portions de fruits par jour, par rapport à ceux qui en consommaient moins d'une portion par jour, ont pu réduire considérablement la probabilité de dépression liée au vieillissement d'au moins 21 %”, a précisé le professeur Koh Woon Puay, du Healthy Longevity Translational Research Programme de la NUS Medicine et chercheur principal de l'étude, dans le communiqué de presse.

D’ailleurs, les chercheurs ont également constaté que les participants qui consommaient de plus grandes quantités de fruits plus tôt dans leur vie présentaient une probabilité réduite de ressentir des symptômes dépressifs plus tard dans leur vie.

Antioxydants, vitamines, micronutriments : l’intérêt des fruits pour se prémunir de la dépression

Les fruits et les légumes font l’objet d’une attention particulière, car “ils regorgent de vitamines antioxydantes et de composés phytochimiques, dont il a été démontré qu’ils réduisent le stress oxydatif et freinent l’activation de la réponse inflammatoire dans le corps”, et ainsi, diminuent le risque de dépression, expliquent-ils.

Ce lien pourrait être dû aux “niveaux élevés d’antioxydants et de micronutriments anti-inflammatoires présents dans les fruits, comme la vitamine C, les caroténoïdes et les flavonoïdes”, note le communiqué.

Ces résultats suggèrent que la promotion de la consommation de fruits chez les personnes d'âge moyen, généralement définies comme âgées de 40 à 65 ans, pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme sur leur bien-être mental à la fin de l'âge adulte, au-delà de 65 ans.

Les chercheurs estiment donc que ces résultats “ont des implications importantes pour l'éducation en matière de santé publique et les initiatives visant à rendre les fruits plus accessibles à la population générale”.

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