NI SALLE DE BAIN, NI TOILETTES (NI PAPIER WC) : JE SUIS ANCIENNE AMISH ET VOICI à QUOI RESSEMBLAIT MA MAISON

Naomi Swartzentruber a grandi dans une famille amish, avant de quitter la communauté à l’âge de 17 ans. Elle garde un souvenir très précis de la maison “traditionnelle” dans laquelle elle a vécu - et des conditions d'hygiène simplistes qui régissaient son quotidien. Elle raconte.

Naomi Swartzentruber a grandi dans une famille amish, avant de quitter la communauté à l’âge de 17 ans. Elle garde un souvenir très précis de la maison “traditionnelle” dans laquelle elle a vécu - et des conditions d'hygiène simplistes qui régissaient son quotidien. Elle raconte.

 Le mode de vie des Amish, souvent enveloppé de mystère et de tradition, est on-ne-peut-plus éloigné de la modernité. Y compris côté sanitaires et organisation de la maison... Naomi Swartzentruber, une ancienne Amish, partage dans les colonnes du journal britannique The Sun quelques anecdotes de sa vie quotidienne et de son enfance au sein d’une maisonnée amish, enfermée dans le passé...   

Qu’est-ce que le mode de vie amish ?  

Les Amish sont un groupe ethnoreligieux chrétien très strict, d’origine germanique, principalement établi aux Etats-Unis et au Canada. Ils vivent en groupe, dans des communautés reculées, en quasi-autarcie. Pour cause : l’un de leurs grands principes religieux repose sur le refus de la modernité, et le respect de traditions communautaires anciennes. Ils rejettent les technologies, le mode d’éducation contemporain, les avancées sociétales. En somme, ils vivent au passé. 

Et cela vaut aussi pour la vie domestique. Les femmes et les hommes ont des rôles très distincts : l’homme travaille aux champs, ou dans un atelier, tandis que la femme s’occupe du foyer et des enfants. Avec une subtilité de taille : il n’y a ni eau chaude, ni électricité, ni voiture. Les maisons sont construites à l’ancienne, avec quelques particularités... 

Vivre dans une maison amish : le témoignage de Naomi Swartzentruber 

Naomi Swartzentruber, qui a fui sa communauté Amish à l’âge de 17 ans, en 1997, raconte dans une interview accordée au journal The Sun son étrange quotidien de l’époque. Elle passait ses journées à aider sa mère à récurer la maison, à préparer les repas et à s’occuper de ses frères et sœurs. Elle confie qu’elle ne se lavait les cheveux qu’une fois par mois, et que la maison familiale ne disposait pas, à proprement parler, de salle-de-bain. 

En lieu et place : une baignoire en fonte, installée au-sous-sol de la maison, dans lequel toute la famille se lavait en même temps, une seule fois par semaine, généralement le samedi soir.

 

Le papier toilette, un luxe pour les familles Amish 

Cette simplicité rustique ne s’arrêtait pas là : "nous n’avions pas de plomberie intérieure, et donc, pas de toilettes dans la maison", confie Naomi. Pour faire leurs besoins, les membres du foyer devaient donc se rendre dans le jardin, où avait été installée une petite cabane en bois, très précaire, "avec quatre murs, et un trou dans le sol".  

Naomi Swartzentruber explique également que sa famille n'utilisait pas de papier toilette, le produit étant même considéré comme un "luxe" chez la plupart des Amish, et s'essuyait avec un journal qu'elle jetait simplement dans la salle de bain artificielle. Elle précise toutefois que depuis son départ il y a plus de vingt ans, beaucoup de choses ont évolué dans sa communauté, qu’elle continue de visiter de temps à autre : aujourd’hui, tout le monde, ou presque, utilise du papier toilette, et prendrait aussi des bains (beaucoup plus) régulièrement.  

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