Des problèmes pour vous endormir? Autour de vous, tout le monde a forcément un petit conseil à vous donner, à base de méditation, de podcasts, de tisanes ou d'huiles essentielles. Pour finir par s'endormir, de toute façon, il n'y a qu'une seule méthode qui vaille: faire semblant –en fermant les yeux et en attendant que ça se passe– jusqu'à tomber enfin dans les bras de Morphée.
Du côté du HuffPost, on a consulté des spécialistes du sommeil, non pour leur demander leurs trucs et astuces pour mieux s'endormir, mais pour les interroger sur le lien entre vitesse d'endormissement et état de santé. Car mettre beaucoup de temps à s'endormir peut être le symptôme de quelque chose de plus important –tout comme d'ailleurs le fait de trouver le sommeil en quelques secondes.
Comment effacer correctement sa dette de sommeil?
Selon les organismes officiels, il faut normalement entre quinze et vingt minutes pour s'endormir –mais les expertes et experts considèrent que jusqu'à trente minutes, il n'y a rien d'alarmant. La latence à l'endormissement, c'est-à-dire la durée entre la fermeture des yeux et l'entrée effective en sommeil, peut d'ailleurs être mesurée à l'aide d'un encéphalogramme.
Si vous avez tendance à vous endormir immédiatement, il n'y a pas forcément de problème, mais cela peut valoir le coup de s'interroger –sans chercher d'ailleurs très loin. Vous avez probablement besoin de davantage de sommeil, un point c'est tout. Observez la qualité et la durée de vos nuits, et demandez-vous si cela vous semble suffisant.
«Tomber de sommeil peut être un signe d'épuisement, de surmenage, de burn-out, et en tout cas le signe que nous ne consacrons pas assez de temps au repos et à la récupération», confirme le neuroscientifique Dave Rabin. Et même si la nuit qui suit est suffisamment longue à votre goût, méfiance: tous les sommeils ne se valent pas. Vous venez peut-être d'expérimenter l'équivalent nocturne de la malbouffe –quelque chose qui remplit temporairement mais ne nourrit guère sur le long terme.
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D'autres causes, comme la dépression ou une tendance à faire des apnées du sommeil, peuvent expliquer que votre latence à l'endormissement soit incroyablement réduite. Le mieux est d'en parler à un médecin.
Dans le cas contraire, il faut peut-être juste remettre en cause votre routine du soir (écrans, caféine et compagnie). Mais le problème est possiblement plus profond. «Presque tous les problèmes de santé mentale commencent avec des difficultés éprouvées pour s'endormir», explique Dave Rabin. Bref, si ça n'est pas déjà fait, l'heure est venue de consulter un ou une psy afin de travailler sur votre stress et sur vos émotions.
Spécialiste du sommeil, Theresa Schnorbach confirme que l'anxiété et les perturbations émotionnelles peuvent lourdement dégrader la qualité de l'endormissement, car ces phénomènes peuvent engendrer une libération de cortisol, l'hormone du stress, qui n'arrangera évidemment rien. Et comme l'insomnie peut mener vers la dépression, mieux vaut ne pas attendre avant d'essayer de régler ses problèmes de sommeil.
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