Plus répandue qu'on ne le croit, la dépression touche, en 2023, 5 % des adultes dans le monde, d'après l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui l’a caractérisé par un état de "tristesse persistante et un manque d’intérêt ou de plaisir pour des activités auparavant enrichissantes ou agréables". On parle souvent de déprime, de "coup de blues", invoquant ainsi un début de dépression. Mais celle-ci ne se déclare véritablement que lorsque l'humeur est pathologiquement figée dans la tristesse. Cela signifie qu'il faut qu'il y ait une persistance d'au moins 15 jours avec un impact sur le comportement du patient qui handicape à la fois sa vie personnelle et professionnelle.
Pouvant avoir des répercussions sur tous les aspects de l'existence, la dépression "est l’une des principales causes de handicap dans le monde", nous informe l'OMS, ce trouble mental pouvant prendre racine dans l'enfance et à la suite d'une combinaison de facteurs psychologiques, sociaux et biologiques.
Par ailleurs, si nous ne sommes pas tous égaux devant la dépression, les femmes sont aussi, statistiquement parlant, plus touchées par cette maladie mentale que les hommes, soit 2 fois plus en France selon une étude de Santé publique France publiée en 2018 (13 % contre 6,4 %). Des données pouvant être remises en cause, compte tenu du fait que les femmes consultent plus que les hommes, soulignent plusieurs enquêtes.
Pour comprendre la dépression, il faut la considérer en tant que résultante de multiples symptômes et non pas la voir comme un signe isolé. Le "Diagnostic and Stastitical Manual of Mental Discorders" (DSM-IV), un ouvrage américain de référence dans l'identification des troubles mentaux, classe effectivement l'ensemble de ces signes. Non seulement l'humeur est concernée, mais les fonctionnements corporel et cognitif sont également affectés.
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Le diagnostic de la dépression est posé lorsque, sur les 9 signes majeurs répertoriés dans le DSM-IV, un certain nombre est décelé, après quoi le verdict donnera également le type de dépression subit par le patient. Le médecin peut ensuite proposer un traitement adapté aux troubles dépressifs de ses patients. Ce qui conduit bien souvent à un traitement en psychothérapie et dans le cas de formes plus sévères de dépression, à la prise de médicaments.
Les 9 symptômes de la dépression ⬇️
Pour identifier avec précision la condition psychologique du patient, le médecin s’appuie sur différentes formes de dépression qui divergent de par leur durabilité. La forme la plus courante de dépression étant l'épisode dépressif, se manifestant sur une période de deux semaines minimum, elle est considérée comme unipolaire, puisqu'elle ne comporte pas de phases "maniaques" comme la dépression bipolaire.
Près d'un tiers des individus ne subit qu'un seul épisode dans leur existence. Environ 20 % de la population mondiale, selon l’INSERM. Mais si elle n'est pas prise au sérieux, elle peut toutefois devenir récurrente à l'avenir. Le médecin parle ainsi de trouble dépressif récurrent, les épisodes dépressifs pouvant durer des mois.
Les niveaux de dépression étant classés en fonction de l'intensité et du nombre de symptômes subis, les formes sévères peuvent dangereusement affecter la vie du patient, pouvant conduire à un isolement total, puis au suicide. De ce fait, un épisode dépressif majeur (EDM) est décrété lorsque "5 des symptômes évoqués plus haut sont ressentis sur une période minimale de deux semaines", nous apprend la Haute Autorité de Santé.
Les formes de dépression graves :
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